Belgrade en Yougoslavie

La création du royaume de Yougoslavie - Belgrade et son histoire

( Pour ne pas égarer nos lecteurs, nous avons conservé les NOMS anciens des Villes. Voici quelques appellations nouvelles : BITOLJ (Monastir) – DUBROVNIK (Raguse) – LJUBLIANA (Laybach) – ZAGREB (Agram), etc…)

Le royaume de Yougoslavie, une création récente

Le Royaume de YOUGOSLAVIE , formé après la guerre de 1914-18, par l’union des Slaves du Sud du Danube, est constitué d’un certain nombre d’Etats.
La Serbie et le Montenegro étaient indépendants, les autres étaient sous domination Austro-Hongroise :

  • La Croatie avec Agram pour Capitale, pays particulariste, très vivant, d’une civilisation nationale développée ;
  • la Slovénie dont la Ville principale Laybach avait été sous Napoléon la Capitale du royaume d’Illyrie ;
  • la Bosnie-Herzégovine annexée à l’Autriche dans la dernière décade du XIX° siècle, avac Sarajevo pour Capitale où fut assassiné en 1914 le Prince héritier d’Autriche, crime qui fut la cause immédiate du conflit mondial.

La population de treize millions d’habitants environ, est en majorité de religion gréco-slave mais un puissant noyau de catholiques est constitué par les Croates et les Slovènes et la liberté des Cultes étant reconnue par la Constitution, le catholicisme trouve dans le royaume de grandes possibilités d’avenir.

En vieille Serbie, dans la Capitale, de nombreuses Congrégations religieuses , parmi lesquelles les Frères maristes, travaillent avec succès à préparer cet avenir. Aussi le Petit Juvéniste est-il heureux de faire connaître à ses nombreux lecteurs ce nouveau champ d’action offert aux disciples du V.P. Champagnat.

La ville de Belgrade

BELGRADE est situé sur un plateau élevé qui domine la vaste et fertile plaine de la Croatie. Au confluent de deux grands fleuves navigables, la Save et le Danube, Belgrade a joué jusqu’en 1918 un rôle considérable au point de vue historique. Elle a pris depuis la guerre un développement merveilleux à tel point que ceux qui y reviennent après cinq ou six ans d’absence sont étonnés des progrès réalisés durant ce laps de temps, aussi bien du point de vue matériel qu’au point de vue intellectuel.

Un peu d’histoire

Au IV° siècle avant Jésus-Christ, les Celtes établirent , lors de leurs invasions dans les Bakhans, un camp retranché , au lieu dit aujourd’hui « Kalimgdan » qui forme un vaste parc à l’extrémité Nord de la Ville.
Deux siècles plus tard , les Yougoslaves (Slaves du Sud) envahirent les Balkans et dénommérent ce lieu Belgrade (ville blanche).
Dès le XI° , la cité fut une des principales forteresses sur la frontière byzantino-hongroise et tomba à plusieurs reprises aux mains de Hongrois ; elle leur appartenait lorsque Mahomet vint s’en emparer en 1456 et resta sous le joug Turc jusqu’à l’issue de la dure et longue lutte engagée pour l’indépendance de 1804 à 1867. Ainsi cette lutte , entreprise par le célèbre Karageorges, fondateur de la dynastie actuelle, fit disparaître jusqu’aux derniers vestiges de la suzeraineté turque.

Belgrade se développa très peu jusqu’en 1920.

Le pays ayant dû soutenir plusieurs guerres ruineuses quoique glorieuses , Belgrade se développa très peu jusqu’en 1920. Ce n’est qu’à partir de la formation de la grande Serbie en Yougoslavie (décembre 1918) par la proclamation sur un pied d’égalité absolue des trois rameaux yougoslaves (Serbes, Croates, Slovènes) que la Ville a pris son essor. De 50.000 habitants elle a passé à 250.000 et, au lieu d’une bourgade aux rues étroites et bourbeuses , on trouve aujourd’hui une belle cité moderne avec de larges artères , de nombreux parcs et de beaux monuments.

Cet article a été publié par « Le Petit Juvéniste » de nov-déc 1935.
Il a été repris dans les Mémoires de fr Hilaire Détraz

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