Xavier Emmanuelli, « Out : La malédiction de l’exclusion peut-elle être vaincue ? »

Ils ont tellement perdu le contact avec le monde que le délabrement tragique de leur corps ne suscite chez eux ni affolement ni inquiétude. On les appelle les grands exclus.

Grâce au RMI on se paie quelques nuitées dans un hôtel … on claque ses sous dans une beuverie… ou on se les fait piquer. Et puis, on retourne à la rue.

L’instabilité des couples, la précarité grandissante des métiers peu qualifiés, l’éclatement des familles, ont comme conséquence l’apparition sur nos pavés de femmes de plus en plus jeunes.

L’exclusion découle non pas de la pauvreté, mais de la rupture des liens. L’aspect économique n’est pas le meilleur indicateur du degré d’exclusion. Il peut même passer au second plan.

L’arrivée de la psychanalyse ajoute un nouvel outil à l’arsenal traditionnel. Dans les années 1950, une découverte majeure bouleverse l’approche psychiatrique, celle des neuroleptiques.

Je crois que le culte de la consommation qui caractérise notre époque libère les esprits pervers et les incite en quelque sorte à assumer leur perversion.

Au début du 19e siècle des savants ont jeté les fondements de l’univers conceptuel qui est encore le nôtre. Des médecins ont compris que la folie était une maladie du système nerveux.

Les trois cercles de l’exclusion. Société aux prises avec la souffrance psychique : le cas des exlus. De vrais malades abandonnés.

Nos prisons sont pleines de fous qui ne sont pas à leur place. Elles sont devenues l’ultime hébergement d’une société qui ne veut ni ne peut plus assumer l’hébergement psychiatrique à long terme.

La première phase est la phase d’agression. S’instaure alors un cercle vicieux où la récrimination entraîne le rejet qui à son tour alimente l’agressivité.

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