N. Sarkozy : La République, les religions et l’espérance

Il y a une contradiction entre la volonté de reconnaître les religions comme un facteur positif dans la société tout en leur interdisant toute forme de financement public.

Disons les choses comme elles sont,la communauté musulmane est d’extraction plus modeste que les autres, parce qu’elle est venue en France comme travailleurs émigrés au début des années 1960.

Je crois utile, pour une société tout entière orientée vers l’activité, qu’il y ait des lieux propices à la contemplation et des hommes qui guident leurs contemporains sur les voies de la contemplation.

Le catéchisme a doté des générations entières de citoyens d’un sens moral assez aiguisé. À l’époque, on recevait une éducation religieuse, même dans les familles où l’on ne croyait pas.

L’apprentissage de l’histoire des religions est à l’évidence un moyen de faire reculer le racisme et la xénophobie. Ce devrait être l’une des missions de l’Éducation nationale.

L’intégrisme est une volonté de vivre sa religion en l’imposant aux autres. Il cherche à contraindre, à imposer une lecture du monde, de l’homme, des rapports entre politique et mystique.

Je crois qu’il y a peu de sujets aussi importants que la question de l’intégration des millions de musulmans vivant en France. C’est un défi pour toute la nation.

Les religions constituent un enjeu majeur pour notre société car elles sont le support d’une espérance.

La question de l’espérance, celle du sens de la vie, est sans doute la question la plus importante de l’existence.

La vraie césure ne se trouve pas entre les différentes Églises, elle se situe entre ceux qui espèrent et ceux qui n’espèrent pas. D’ailleurs, existe-t-il des hommes qui n’espèrent pas ?

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