La question des « sources » - Les manuscrits du Nouveau Testament

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La situation manuscrite est meilleure que celle des auteurs de l’antiquité comme Platon, Tacite et autres. Il est possible de désigner avec une réelle certitude l’état des originaux. - Il existe toujours de nombreuses versions en d’autres langues anciennes, en latin, syriaque, copte et arménien. D’où, près de 5.000 témoins manuscrits, en comptant les anciens lectionnaires liturgiques.

Les originaux des vingt-sept écrits composant le Nouveau Testament ont tous disparu. Subsistent seulement un bon nombre d’anciens papyrus et de parchemins actuellement dispersés dans les grandes bibliothèques internationales : ainsi,

  • près de 88 fragments sur papyrus dont certains remontent à l’an 150 de notre ère ;
  • ou encore, les 274 manuscrits grecs écrits en lettres majuscules dites onciales,
  • et près de 2.770 manuscrits en lettres grecques cursives.

Par ailleurs, existent toujours de nombreuses versions en d’autres langues anciennes, en latin, syriaque, copte et arménien. D’où, près de 5.000 témoins manuscrits, en comptant les anciens lectionnaires liturgiques ; et beaucoup plus encore, lorsque sont collationnées les citations bibliques opérées par les écrivains des premiers siècles de notre ère.

La situation manuscrite est donc meilleure que celle des auteurs de l’antiquité, comme Platon, Tacite et autres. Certes, les variantes entre les manuscrits, surgies lors de la réécriture des textes par les anciens scribes chrétiens, sont nombreuses, plus de 150.000, mais d’importance souvent minime - surtout des fautes d’orthographe ! Un travail attentif de paléographie, et de critique textuelle permet actuellement aux spécialistes de remonter assez souvent aux deux ou trois formes du texte néotestamentaire qui circulaient au II°, siècle de notre ère en divers lieux du bassin méditerranéen.

→A ECOUTER : A partir de quelles sources connaît-on l’histoire de Jésus ?

A partir de là il est possible de désigner avec une réelle certitude l’état des originaux. Les Éditions critiques du Nouveau Testament en restituent le texte, accompagné des principales variantes. C’est la première étape à franchir, permettant de situer la figure de Jésus sur une base manuscrite solide.

(Charles Perrot, « Jésus », p. 12)

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