A propos du Bouddhisme
(le B. thibétain, les conversions en France, le zen)
Les milieux bouddhistes parlent de conversions nombreuses, les sessions de méditation zen affichent complet, on avance le chiffre de plusieurs centaines de milliers de bouddhistes en France. Peu ou prou, le public accède à une connaissance plus vulgarisée des traditions orientales.
Mais comment faire la part, dans tout cela, du phénomène purement médiatique et de l’impact réel d’une religion sur les personnes ? Bien souvent, nos contemporains sont sensibles à une perception presque exotique du bouddhisme : on va voir un film comme Himalaya, fort beau techniquement, en oubliant que la religion proposée par le bouddhisme tibétain est souvent très cruelle, soumise aux divinités implacables de la nature.
En, dépit de leur caractère estimable, ces croyances me semblent finalement assez primitives et fort peu libératrices. Où est le sens de la personne dans tout cela ? Nos contemporains, si prompts à revendiquer l’autonomie de l’individu, si pressés de secouer le joug de ma morale judéo-chrétienne, sont-ils prêts à renoncer à leur personnalité ? Savent-ils bien ce que signifierait pour eux de suivre les enseignements de la sagesse orientale à cet égard ?
« Le Christianisme en accusation » p. 44