La résurrection, les pharisiens

L’espérance en la résurrection s’était développée au sein de plusieurs mouvances du judaïsme depuis le milieu du IIè siècle avant notre ère - Jésus et ses disciples peuvent avoir été assez proches des pharisiens.

L’espérance en la résurrection s’était développée au sein de plusieurs mouvances du judaïsme depuis le milieu du IIè siècle avant notre ère, portée par la foi et la constance des martyrs lors des persécutions anti-juives qui débutèrent justement au milieu du IIe siècle.
Elle était partagée par les pharisiens et par les esséniens, deux courants qui avaient pris leurs distances avec le milieu sacerdotal et la hiérarchie du Temple, en faisant primer le religieux sur le politique et en refusant toute compromission avec le pouvoir étranger, grec puis romain.

Qui étaient les pharisiens ?

Les pharisiens étaient des intellectuels, des « docteurs de la Loi » , mais aussi des prêcheurs qui utilisaient les synagogues dans un apostolat de proximité et dont les homélies ne cessaient de commenter et de réinterpréter la Loi pour répondre aux problèmes d’actualité. Cette pratique du commentaire actualisé, le peshar, était alors très répandue, comme on le voit dans les manuscrits de la mer Morte, des textes qui émanent d’une communauté essénienne ou issue des esséniens, mais plus radicale.

Ce fut la forme de prédication de Jésus, comme le montre la scène inaugurale de sa mission dans la synagogue de Nazareth. Jésus et ses disciples peuvent avoir été assez proches des pharisiens, les préjugés véhiculés contre eux par les évangiles ayant incontestablement un caractère anachronique. Par ailleurs, la première communauté de Jérusalem était installée sur le mont Sion, au voisinage d’un groupe essénien, ce qui rend les contacts possibles, sinon vraisemblables.

M. Fr. Baslez, « Comment notre monde est devenu chrétien » p. 23

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