La mondialisation p. 155 et suivantes.
« La mondialisation n’est pas une invention du nouveau siècle. On en repère aisément les prémices dans les grandes découvertes du XVIe siècle et dans les révolutions industrielles des XVIIIe et XIXe siècles. On aurait tort cependant d’en faire un phénomène exclusivement économique. L’économie n’est que le support de la mondialisation, laquelle s’inscrit beaucoup mieux dans l’évolution de l’humanité et, à travers elle, dans l’évolution de l’univers. » (p. 155)
« La surface de la terre se tisse de nouveaux réseaux de communication : lignes de chemins de fer, routes maritimes, voies aériennes, routes et autoroutes, télégraphe, téléphone, informatique, Internet, etc. Comme toujours, l’augmentation de la masse des informations et la multiplication des moyens de transport, génèrent une nouvelle conscience et accroît la complexité dans la société. La mondialisation du XXIe siècle est la prise de conscience de ce changement d’univers. » (p. 156)
« Au moment où elle prend conscience de son unité, l’humanité mesure les disparités qui la divisent comme jamais dans le passé. Aussi, la croissance moyenne du revenu par tête dans l’ensemble du monde n’a-t-elle pas beaucoup de sens, bien qu’elle soit considérable avec 1,20 % par an et par personne en deux siècles. Ce revenu est aujourd’hui vingt fois plus élevé en Amérique du Nord qu’en Afrique. » (p. 157)
« le modèle de développement expérimenté depuis deux siècles en Occident, est-il extrapolable à l’ensemble de l’humanité ? La réponse est clairement non. Si toute l’humanité voulait circuler comme un Occidental, il faudrait multiplier par quatre le nombre de voitures en circulation ; ce qui, avec l’actuel moteur à explosion alimenté par le pétrole, conduirait à l’asphyxie de toute la planète. » (p. 158)