Accompagnement spirituel à la carte

Dieu se révèle dans des expériences humaines trop radicales pour qu’on les maîtrise.

L’Église doit devenir aujourd’hui un lieu
d’accompagnement spirituel à la carte.

La reconnaissance du primat de l’expérience personnelle induit une attitude face à la vérité : celle-ci n’est plus monolithique et détenue par la seule Institution ; elle se reflète aussi et se construit dans les mille éclats du prisme de ceux qui cherchent.

Or, regrette Christian Duquoc,
« l’institution ecclésiale se comporte comme si elle était la "lectrice idéale" (de l’Écriture [NdA]), et en détenait toutes les clefs d’interprétation ! » Au contraire, le théologien « habite le clair-obscur », il doit être prêt à abandonner ses certitudes quand l’expérience l’interroge.
« Élaborer la foi entendue objectivement en un corps de connaissances, sous la lumière de Dieu, revient à prétendre avoir le dernier mot et à se situer en dominateur dans le dialogue interculturel, poursuit Christian Duquoc. La foi en tant que remise inconditionnelle de soi au Dieu de la Bible écarte tout dernier mot : le Dieu dont elle témoigne se révèle dans des expériences humaines trop radicales pour qu’on les maîtrise… »

On ne saurait être plus clair !
La vérité, pas plus que la vie, ne saurait être enfermée dans un seul lieu, fût-il l’Église.

Comment l’Église a-t-elle pu se faire porte-parole de Dieu jusqu’à légiférer les comportements privés dans les moindres détails alors que Dieu, personne ne l’a jamais approché sinon par ce qu’en disent les prophètes, les saints et surtout Jésus, qui justement est venu dépasser la Loi ?

Les nouveaux convertis, page 277


« Offrir à quelqu’un la possibilité de se raconter c’est donc lui permettre de donner forme et sens à son vécu. Ce travail d’interprétation peut être plus ou moins cohérent : on peut refouler et laisser dans l’ombre certains événements du passé, à cause de leur caractère pénible. Les souvenirs douloureux sont plus difficiles à intégrer, mais, si nous les laissons en l’état, ils risquent de peser sur nous, de nous miner de l’intérieur, de bloquer certaines évolutions. Il est donc important de pouvoir guérir notre mémoire de ces souvenirs. » CHRISTUS, N°174 p. 50
Revenir en haut