Notre monde est engagé dans une impasse et court au-devant de graves problèmes

Dans l’encyclique « Laudato Si » le pape François tire la sonnette d’alarme. Une proposition de lecture.

Notre planète est limitée
« Le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète » (161)
« La terre que nous recevons appartient aussi à ceux qui viendront » (159)

Il est grand temps de réagir :
« les effets du changement climatique se feront sentir pendant longtemps, même si des mesures strictes sont prises maintenant » (170)

De sombres prévisions :
« nous ne pensons pas seulement à l’éventualité de terribles phénomènes climatiques ou à de grands désastres naturels, mais aussi à des catastrophes sociales parce que l’obsession consumériste ne pourra que provoquer violence et destruction réciproque,… » (204)

Le pape François rappelle les maux dont souffre notre monde

L’économie a pris le pas sur la politique :
« la dimension économique et financière, de caractère transnational, tend à prédominer sur le politique. » (175)

Le mythe du progrès :
« Un développement technologique et économique qui ne laisse pas un monde meilleur et une qualité de vie intégralement supérieure ne peut être considéré comme un progrès. » (194)

Consumérisme :
« Etant donné que le marché tend à créer un mécanisme consumériste compulsif pour placer ses produits, les personnes finissent pas être submergées, dans une spirale d’achats et de dépenses inutiles. » (203)

Individualisme :
« L’homme et la femme post-moderne courent le risque permanent de devenir profondément individualistes et beaucoup de problèmes sociaux sont liés à la vision actuelle axée sur l’immédiateté, … » (162)

Corruption :
« La corruption cache le véritable impact environnemental d’un projet en échange de faveurs » (182)

Les déchets :
« Le problème croissant des déchets marins et de la protection des zones marines au-delà des frontières nationales continue de représenter un défi particulier. » 174)

Les intérêts particuliers :
« Les négociations internationales ne peuvent pas avancer de manière significative en raison de la position des pays qui mettent leurs intérêts nationaux au-dessus du bien commun général » (169)

C’est d’une véritable conversion dont notre monde a besoin

Invitation à chercher un nouveau commencement :
« Comme jamais auparavant dans l’histoire, notre destin commun nous invite à chercher un nouveau commencement » (206)

Prendre conscience de notre origine commune :
"La conscience d’une origine commune, d’une appartenance mutuelle et d’un avenir partagé par tous est nécessaire (202)

Repenser l’économie :
« réfléchir de manière responsable ’sur le sens de l’économie et de ses objectifs, pour en corriger les dysfonctionnements et les déséquilibres » (194)

La question de la croissance :
« face à l’accroissement vorace et irresponsable produit durant de nombreuses décennies, il faut penser à marquer une pause en mettant certaines limites raisonnables » (193)

Prendre de nouvelles habitudes :
« La conscience de la gravité de la crise culturelle et écologique doit se traduire par de nouvelles habitudes » (209)

Mettre l’économie au service de la vie :
« nous avons impérieusement besoin que la politique et l’économie… se mettent résolument au service de la vie, spécialement de la vie humaine ». (189)

Mettre en place une véritable politique mondiale :
« Pour affronter les problèmes de fond qui ne peuvent pas être résolus par les actions des pays isolés, un consensus mondial devient indispensable » (164)
« la maturation d’institutions internationales devient indispensable » (175) - « l’ordre mondial existant se révèle incapable de prendre ses responsabilités » (179)
« il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale… » (175)

Ne pas céder au découragement, nous avons déjà fait une bout de chemin

Tout n’est pas perdu
« Cependant, tout n’est pas perdu, parce que les êtres humains, capables de se dégrader à l’extrême, peuvent aussi se surmonter. » (205)

Les efforts réalisés :
« Les efforts déjà réalisés : Sommet de Rio de Janeiro, Déclaration de Stockholm (167), Convention de Bâle, Convention sur les espèces menacées d’extinction, Convention de Vienne, Protocole de Montréal » (168)
"La Charte de la Terre nous invitait à tourner le dos à une étape d’autodestruction et à prendre un nouveau départ. (207)

Aucun effort n’est inutile  :
« Il ne faut pas penser que ces efforts ne vont pas changer le monde. Ces actions répandent dans la société un bien qui produit toujours des fruits au-delà de ce que l’on peut constater » (212)

S’appuyer sur la famille :
« La famille est le lieu de formation intégrale, où se déroulent les différents aspects, intimement reliés entre eux, de la maturation personnelle » (213)

S’appuyer sur l’éducation  :
« L’éducation à la responsabilité environnementale peut encourager divers comportements qui ont une incidence directe et importante sur la préservation de l’environnement tels que … » (211)
« L’éducation environnementale a progressivement élargi le champ de ses objectifs (…) cette éducation tend à inclure une critique des »mythes« de la modernité (individualisme, progrès indéfini, concurrence, consumérisme, marché sans règles) » (210)

S’appuyer sur la société civile :
« La société, à travers des organismes non gouvernementaux et des associations intermédiaires, doit obliger les gouvernements à développer des normes, des procédures et des contrôles rigoureux. » (179)
« Si les citoyens ne contrôlent pas le pouvoir politique - national, régional et municipal - un contrôle des dommages sur l’environnement n’est pas possible » (179)

La mission particulière des croyants :
"La majorité des habitants de la planète se déclare croyante, et cela devrait inciter les religions à entrer dans un dialogue en vue de la sauvegarde de la nature, de la défense des pauvres, de la construction de réseaux de respect et de fraternité. (201)
« J’espère aussi que dans nos séminaires et maisons religieuses de formation, on éduque à une austérité responsable, à la contemplation reconnaissante du monde, à la protection de la fragilité des pauvres et l’environnement. » (214)

Encyclique Laudato Si
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