Sexualité libérée ou grande misère sexuelle ?

On nous parle d’une sexualité libérée ; je constate, au contraire, qu’il y a une grande misère sexuelle chez certains.

Quand un lycéen reçoit comme seul discours sur la relation amoureuse celui du préservatif, qui évoque l’unique dimension de l’autodéfense, il y a quelque chose qui ne va pas, car l’amour est d’abord don de soi et élan vers l’autre sans calcul.

Henri Madelin « Sous le soleil de Dieu »

On nous parle d’une sexualité libérée ; je constate au contraire qu’il y a une grande misère sexuelle chez certains qui se croient obligés d’imiter les performances décrites par certains magazines et qui sont culpabilisés de ne pouvoir parvenir aux résultats annoncés.

L’amour vrai n’est pas à chercher du côté des diverses formes de voyeurisme qui fleurissent présentement. Il est déprimant de baigner dans un monde tour à tour vantard ou craintif qui fait passer le vis-à-vis pour un ennemi en puissance.

Les paroles de l’Église, malgré leurs maladresses, appellent à un dépassement que je n’entends guère ailleurs. Le discours de la maîtrise de soi dans le domaine de la sexualité est davantage un discours de vérité que celui qui accorde aux pratiques sexuelles une autonomie totale, bornée seulement par les règles de l’hygiénisme social.

Henri Madelin, Sous le soleil de Dieu, p. 46

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