On mange trop dans ce pays. Trop gras, trop riche, trop

Je mange trop, sans doute pour compenser, pour me rassurer. J’ai l’estomac rempli de regrets.

Je mange trop, sans doute pour compenser, pour me rassurer. J’ai l’estomac rempli de regrets. Le soir je m’affale devant la télévision, épuisé, avec la ferme intention de ne plus me nourrir. On mange trop dans ce pays. Trop gras, trop riche, trop.

On ferait bien de n’avaler que le strict nécessaire. On s’en porterait mieux. Je suis sûr que mon corps n’a pas besoin du dixième de ce que j’ingère chaque jour. Quand je me regarde dans la glace, mon gras me dégoûte.

Thierry Bizot : « Catholique anonyme » p. 111

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