Les erreurs de Jacques Duquesne

Duquesne oublie presque complètement le point de vue de la foi et la cohérence profonde de ses diverses affirmations.

Les pages de ce livre ont été écrites en 2003 pour un congrès tenu au Canada. Elles sont donc antérieures au livre récent de Jacques Duquesne, Marie (Plon, Paris, 2004), et ne peuvent évidemment pas être considérées comme une réponse à ce livre.

Elles font entendre simplement une tout autre voix dans la réflexion mariale contemporaine. C’est tout.

Mais les thèmes abordés croisent évidemment - avec des options bien différentes - les thèses de Jacques Duquesne. Il est donc honnête de m’en expliquer brièvement.

Jacques Duquesne persiste et signe. Malgré bien des critiques adressées à son livre Jésus, il nous dit sans ambages et plus nettement encore que Jésus est né d’une union conjugale normale entre Joseph et Marie et que celle-ci a été mère d’une famille nombreuse.

S’il pose avec justesse le principe de la distinction entre l’histoire et la foi et proclame avec raison qu’il n’y a pas d’opposition entre l’une et l’autre (p. 12), en fait, non seulement il les sépare, mais encore il oublie presque complètement le point de vue de la foi et la cohérence profonde de ses diverses affirmations.

Selon l’auteur les paroles du Credo pourraient garder tout leur sens, même s’il apparaît à l’évidence qu’elles sont contredites par l’histoire. Quand il se fait théologien, de temps en temps, Duquesne découvre aussi des incompatibilités surprenantes à l’intérieur du discours de la foi.

Malgré toute la sympathie que j’éprouve pour l’homme, avec lequel je me souviens d’avoir débattu publiquement sur Jésus, celui-ci me permettra de faire valoir les réflexions critiques d’un théologien qui s’est toujours opposé à toutes les formes d’inflation mariale, comme ce livre le manifeste à nouveau.

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